Fin du suivi du mésothéliome
L'annonce a fait parler et susciter de nombreuses réactions. Notre confrère Santé & Travail a révélé que Santé publique France allait mettre fin à un programme de suivi du mésothéliome, l'un des plus graves cancers de l'amiante. Et ce pour des raisons budgétaires…
Le programme en question, mis en place an 1998, avait pour objectif d’améliorer le diagnostic, la prise en charge, les conditions de l'exposition des malades et leur indemnisation par le Fiva (Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante).
Rappelons que les maladies de l’amiante, qui peuvent se déclarer trente ou quarante ans après l'exposition, concernent de nombreux travailleurs, principalement dans les secteurs de l’industrie et du BTP. Selon certaines extrapolations, on prévoit un pic de la maladie en France autour de 2025. Et entre 44 480 et 57 000 décès du mésothéliome d'ici 2050. Par ailleurs, selon les statistiques européennes sur les maladies professionnelles d’Eurostat, 78 % des cas reconnus de cancer d'origine professionnelle dans l'UE sont liés à l'amiante.
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