BTP : Quid des exosquelettes ?

Les peintres en bâtiment exécutent de nombreuses tâches en posture « bras en haut » – ponçage, enduisage, peinture des plafonds ou des parties hautes – qui exposent fortement aux TMS touchant notamment les épaules et la nuque. Face à ce risque majeur, l’OPPBTP a publié une étude, réalisée avec les organisations professionnelles du secteur. Cette étude dresse une cartographie des situations de travail les plus à risque et présente les résultats des essais d’équipements d’assistance physique conçus pour réduire les efforts et prévenir les TMS, première cause de maladies professionnelles dans ce métier.
Les expérimentations ont été menées sur deux chantiers de logements collectifs avec plusieurs types de matériel : ponceuses girafes avec ou sans dispositif d’aspiration, rouleaux à perche, pistolets de pulvérisation Airless et exosquelettes passifs pour épaules et nuque. Les résultats sont globalement positifs : ces outils diminuent le temps d’exposition, la contrainte physique et l’amplitude des gestes. Ils améliorent également la productivité et réduisent significativement la fatigue des peintres. L’étude détaille les gains spécifiques apportés par chaque équipement selon les tâches.
L’OPPBTP souligne toutefois que ces dispositifs nécessitent un usage ciblé et une formation préalable pour être pleinement efficaces. Leur intégration suppose également une adaptation de l’organisation du travail et une collaboration accrue avec les fabricants afin d’améliorer la performance et l’ergonomie des outils.
L’analyse met particulièrement en avant les bénéfices des exosquelettes : réduction notable de la fatigue musculaire, prévention des TMS, amélioration du confort et maintien dans l’emploi des salariés vieillissants, tout en contribuant à de meilleurs résultats de performance.
Photo d’illustration © Getty Images