Arrêts de travail : Les RPS en tête !

Selon une enquête publiée par WTW le 2 septembre dernier, le taux d’absentéisme en France a atteint 5,1 % en 2024, soit une hausse de 3 % par rapport à 2023. Si le nombre d’arrêts diminue légèrement, leur durée moyenne s’allonge à 24,1 jours. Près de 35 % des salariés se sont arrêtés au moins une fois au cours de l’année, un chiffre en hausse constante depuis 2020.
La quasi-totalité des arrêts (94 %) est due à la maladie. Si les accidents du travail, de trajet et maladies professionnelles ne représentent que 6 % des arrêts, ils comptent pour 17 % du total de l’absentéisme, car leur durée moyenne est plus de trois fois plus longue (71 jours contre 21 jours pour maladie). Les secteurs du transport, de la construction, de la santé et de la restauration sont les plus touchés par les accidents de travail.
Cette enquête révèle aussi que les risques psychosociaux (stress, burnout) restent la principale cause des arrêts longs, avec 36 % des arrêts en 2024 contre 32 % en 2023. Arrêts prolongés qui contribuent significativement à la montée globale de l’absentéisme.
Le coût total de l’absentéisme est estimé à plus de 120 milliards d’euros chaque année en France. Ce montant comprend les coûts directs (indemnités journalières, maintien de salaire, prestations de prévoyance) ainsi que les coûts indirects (désorganisation des équipes, perte de productivité, surcharge de travail et dégradation de l’image employeur). Une situation qui constitue un véritable défi économique pour les entreprises françaises.
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