PST4 : des résultats en demi-teinte

Selon les premiers éléments du bilan réalisé par la DGT, le 4e Plan santé au travail (PST), qui s’achève à la fin de cette année, a été freiné par un manque de coordination entre les acteurs de la santé au travail, aux niveaux national et régional. Ce déficit touche la prévention des RPS, la formation, l’évaluation des risques, la promotion de la QVCT, le maintien en emploi et les liens avec la santé publique. Malgré la mobilisation des SPST et diverses actions de communication, la coopération reste insuffisante, entraînant duplications et doublons. Certaines régions développent de bonnes pratiques, mais celles-ci ne sont pas partagées ; les branches restent peu mobilisées, notamment sur la prévention des RPS et la gestion du risque chimique.
Sur ce dernier point, la DGT note des avancées comme le décret du 4 avril 2024 sur la traçabilité des expositions CMR, l’amélioration du cadre européen et des actions de biosurveillance. La réforme globale reste suspendue et la polyexposition constitue un obstacle, surtout pour les TPE-PME, faute de solutions concrètes.
Concernant l’usure professionnelle, des actions ont été ajustées avec la réforme des retraites de 2023. Le Fipu, encore peu sollicité, a financé des mesures de prévention. En PDP (prévention de la désinsertion professionnelle), la loi du 2 août a introduit des cellules spécifiques dans les SPST, des rendez-vous de liaison et des visites de mi‑carrière. Mais l’absence d’indicateurs harmonisés nuit à l’efficacité et la multiplication des outils complique le repérage. Enfin, certaines initiatives ont échoué. Notamment l’abandon du portail de recueil des DUERP. Le bilan détaillé du PST4 sera publié début 2026, parallèlement au lancement du cinquième plan.
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